En morceau, c’est ainsi que les artistes nous découpent pour améliorer leur façon de rendre tous les détails de notre anatomie. Tous les artistes font des études, toute leur vie, de l’élève débutant jusqu’à l’artiste aguerri.
Ils s’exercent à rendre, avec réalisme, quelques parties de notre corps pour créer éventuellement ensuite, en toute connaissance, des tableaux plus importants dans lesquels figureront les sujets d’études, complétés ou non. Les études sont, en somme, des brouillons, unes des étapes du processus de création.
Le sculpteur fait des dessins préparatoires qui l’aident lors du travail de la matière.
Dans certains cas, le sujet de l’œuvre n’est qu’une partie de nous : main, bras, pied et tête. D’ailleurs le portrait est un morceau de nous puisque ne figurent que la tête, la partie supérieure du buste et les bras.
Dans d’autres, c’est juste un morceau de nous qui reste après le bris de la sculpture et la disparition d’une grande partie des fragments. (Dans le cas où les morceaux sont retrouvés, la statue peut être restaurée et recouvrer son aspect d’origine.).
Des petits morceaux de nous se nichent aussi dans des reliquaires. Dans ce cas, il ne s’agit pas de créer une œuvre pour elle-même, quoique, mais de magnifier quelques fragments d’os ayant, croit-on, appartenu à une sainte ou à un saint pour étayer une ferveur religieuse.