Adolphe GUILLON

(Paris, 1829 – Vézelay, 1896)

Biographie

A la suite de ses études à Paris, ou il a été l’élève de Jules Noël et de Charles Gleyre, Adolphe Guillon, graveur, peintre de genre et paysagiste, réside sur la Côte d’Azur puis en 1851, découvre le Vézelien et le Morvan. Il s’installe à Vézelay, en compagnie de son ami Viollet-le-Duc qui mène les travaux de sauvetage de la basilique Sainte-Madeleine, et achète une ancienne maison de chanoine en 1869 à laquelle il ajoute des décors italiens.

Les sujets de prédilection d’Adolphe Guillon sont les paysages où l’arbre a une place primordiale. Ses peintures connaîtront un grand succès et contribueront au « développement touristique » de Vézelay. En effet, des années 1863 à la fin de sa vie il participe aux salons artistiques, et fera connaître, par ses expositions parisiennes, cette région du Morvan.

Peut-il être le premier à avoir donné aux élites parisiennes l’envie de voyager à Vézelay et ses environs ?  Outre son regard de paysagiste, le peintre Adolphe Guillon a porté parfois sur le Vézelien et l’Avallonnais, un regard d’ethnologue, par ses représentations de personnages locaux.

Il participera aussi à sa manière aux relations entre l’Avallonnais et Paris qui remontent à la nuit des temps, le long des vallées de la Cure et de l’Yonne. Du Morvan descendent bois, bétail, nourrices – de Paris reviennent artistes, idées, penseurs.

Conseiller municipal de Vézelay, républicain convaincu, il contribue, au nom de l’instruction populaire, à la création d’une bibliothèque et lèguera de quoi réaliser un musée cantonal.

Le peintre offre lui-même, à la Société d’Etude d’Avallon, fondatrice du Musée de l’Avallonnais, les tableaux tels que « Noyers gelés pendant le grand hiver de 1880 », « Le barrage du grand moulin à St-Père » dont le public peut apprécier aujourd’hui la qualité. Plusieurs donateurs ont également contribué et contribuent encore au rayonnement du Musée de l’Avallonnais.