Emile Bidault (Avallon, 1835 – 1896)
Portrait de Louis Alfred BARDIN, 1882
Huile sur toile
Alfred Bardin, né à Châlons-en-Champagne en 1806, vient à Avallon en 1826 pour suivre son maître de collège M. Janson. Il devient maître d’internat, puis enseignant. Il est professeur de 4e en 1843 au collège d’Avallon (Musée actuel). Manquant de moyens financiers, il donne des leçons complémentaires aux enfants de la ville et se lie ainsi avec toute la bourgeoise. Pour illustrer ses cours, il recherche des tableaux vivants : les monnaies. Ce sera le début de sa passion. Les monnaies récoltées entre 1840 et 1880 formeront la base du médaillier du musée.
Jusqu’à sa mort en 1880, il va mener de front trois rôles :
– Secrétaire de la SEA depuis sa fondation en 1859
– Responsable du musée, il rédige à cette intention un inventaire manuscrit qui se limite cependant aux monnaies
– Membre éminent de la société, cherchant en permanence à accroître les collections du musée, il rédige pour cela tous les ans des récapitulatifs des acquisitions, mais aussi des informations qu’il a pu récolter, publiés systématiquement dans les bulletins annuels de la SEA – ces éléments constituent encore aujourd’hui une source inestimable quant à l’origine des objets du musée
Focus
Une biographie sur Emile Bidault parue dans le BSEA 2017-2018, p. 291-292, par Pierre Haasé :
« Brève notice sur Emile Bidault »
Entré à l’Ecole des Beaux-Arts le 6 avril 1854, il fut l’élève de Charles Gleyre (1806-1874) et de Justin Ouvrié (1806-1879). Il semble avoir résidé en région parisienne jusqu’en 1870 au moins. Revenu à Avallon, il enseigna après 1870 au cours municipal de dessin appliqué. Aux Salons de 1863 à 1882, il exposa des paysages, des aquarelles et quelques portraits. Ses sujets de prédilection sont les rivières du Morvan avallonnais et lormois ; mais il ramena aussi des vues de ses voyages en Suisse, ainsi qu’autour du lac du Bourget et dans les Alpes-Maritimes. Il semble n’avoir pratiqué que des petits formats. A Paris ses toiles étaient exposées à la Galerie Dangleterre, 42 rue de Seine, et chez Justin Ouvrié, 11 place Pigalle. Il fréquenta Auguste Allongé (1853-1898), qui appréciait l’Avallonnais et dont il réalisé en 1876 un portrait au fusain, et eut l’occasion de correspondre avec Achille Millien.
Il fini ses jours avec son père au domicile familial au n°21 rue Bocquillot.
Emile Bidault, né de Joseph Bidault ( juge d’instruction au Tribunal d’Avallon) et de Zoé Houdaille