Exposition dans la salle des expos temporaires
Entrée gratuite

 

 

“Jean DESPRÉS est en passe de devenir le plus grand bijoutier, le plus grand orfèvre de France”.
Raymond ESCHOLIER, 1931.

“Parmi la dizaine de bijoutiers — oh ! ils ne sont pas nombreux — qui cherchent à renouveler les formes et à les adapter à nos désirs nouveaux, à nos besoins de netteté, de simplicité, à utiliser enfin les matières inventées depuis quelques années, Jean Després se place au premier rang. Ses bijoux sont sobres. Il n’y a jamais de surcharges, de fioritures ni de tarabiscotages. Les pierres précieuses sont mises en valeur par d’heureuses oppositions de couleurs et de plans”. Extrait de la revue revue Art et Décoration, 1933

Avallonnais d’adoption, Jean DESPRÉS (Souvigny, 1889 – Avallon, 1980) a été novateur dans les domaines du bijou et de l’orfèvrerie des années 1920-1930 (période Art-Déco). Artiste reconnu à Paris, il a joué un rôle important dans le développement du musée par une série de donations de ses œuvres et des créations de ses amis pour aider à l’ouverture, à la curiosité des tous les habitants pour l’art.

“Parmi la dizaine de bijoutiers — oh ! ils ne sont pas nombreux — qui cherchent à renouveler les formes et à les adapter à nos désirs nouveaux, à nos besoins de netteté, de simplicité, à utiliser enfin les matières inventées depuis quelques années, Jean Després se place au premier rang. Ses bijoux sont sobres. Il n’y a jamais de surcharges, de fioritures ni de tarabiscotages. Les pierres précieuses sont mises en valeur par d’heureuses oppositions de couleurs et de plans”. Extrait de la revue revue Art et Décoration, 1933

Orfèvrerie

L’étain, l’argent, le métal argenté composent son orfèvrerie. Son travail a le sens du volume, de la modernité et de la ligne épurée.

Étain

” L’étain est noble quand la forme est belle ” disait Jean DESPRÉS.
Il travail l’étain (alliage de plomb et de cuivre) lisse dès 1920, le martèle vers 1930.

L’argent et le métal argenté

Les pièces d’orfèvreries en argent sont rares, principalement réalisées pour des commandes ou à l’occasion d’exposition,
Il privilégie des formes innovantes plutôt que la matière noble.

Bijouterie

Jean DESPRÉS est le descendant d’une famille de verriers. Sa famille ouvre, à Avallon en 1890, une boutique de bibelots et quincaillerie au n° 27 rue de Paris, puis au n° 20 place Vauban.

À 14 ans en 1903, il commence un apprentissage chez un orfèvre Parisien dans le Marais. En parallèle il prend des cours du soir de dessin des écoles de la Ville de Paris, et fréquente le Bateau-Lavoir, berceau du cubisme, où il rencontre MODIGLIANI, Pablo PICASSO, Paul SIGNAC, Giorgio De CHIRICO et, surtout, Georges BRAQUE, qui devient son « meilleur copain ».

Jean DESPRÉS
© Collection particulière

La guerre 1914-1918 l’amène à travailler dans l’aviation, comme dessinateur de pièces de moteurs. Cette expérience influencera ses créations. Il garde un  intérêt esthétique pour les formes géométriques et la précision.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1920, de retour à Avallon, Jean DESPRÉS dès 1924 monte son atelier et réalise des pièces d’orfèvrerie et de bijouterie qu’il expose dans la boutique du 20 place Vauban et dans de nombreux Salons.

Jean DESPRÉS © Collection particulière

(…) jusqu’à sa mort en 1980 à Avallon (Yonne)
En 1972, il offre à la ville d’Avallon soixante huit de ses œuvres.

SALONS ET EXPOSITIONS

1925, exposition des Arts Décoratifs avec Rose ADLER et le peintre COURNAULT.
Sa rencontre avec Jacques DOUCET, mécène et grand collectionneur, l’aidera à se faire connaître.

1926, Salon des Artistes Indépendants, avec l’aide du peintre SIGNAC.
Le critique Maximilien GAUTHIER le félicitait « de vouloir épurer le goût du public et faire perdre notamment à la gueule de chimère, la patte de lion, la griffe de tigre, la libellule, le petit lapin et le faux Louis XVI leur ancienne popularité. »

1930, exposition, au Pavillon de Marsan, de bijoux surréalistes composés avec les glaces gravées du peintre COURNAULT.
Le sculpteur François POMPON « caressant un jour les yeux fermés une œuvre de DESPRÉS s’écrie : mon petit c’est de l’architecture ».

1931, Salon d’Automne , « Jean DESPRÉS est en passe de devenir le plus grand bijoutier, le plus grand orfèvre de France » écrit le romancier Raymond ESCHOLIER.

1933, Salon des Tuileries, Salon des artistes décorateurs au Grand Palais.

La revue “Art et Décoration” consacre un article sur Jean Després à la Galerie Braun, 1933. © Collection particulière

 

 

1934, exposition au Salon d’automne. Expose en collaboration avec GOURNAULT au musée Galliera.

1935, exposition au Salon des artistes indépendants, exposition de l’Aéro-Club de Françe « L’Aéronautique et l’Art ».

1936, exposition « Artistes de ce temps » avec Paul JOUVE l’animalier, SUBES le ferronnier d’art, DUNAN le décorateur et MAYODON le céramiste.
Jean DESPRÉS organise à la galerie L’Art et la Mode, l’exposition « La femme et l’Art », il fait connaissance de la pastelliste Simone DELATTRE, qu’il épousera l’année suivante.

1937, exposition universelle, officiellement Exposition internationale des « Arts et des Techniques appliqués à la Vie moderne ». Il s’associe avec Jean MAYODON pour créer les « bijoux céramiques ».

1937, exposition des Arts décoratifs de Bruxelles, début de son succès international.

1941, exposition d’art décoratif contemporain, au Pavillon de Marsan.

1943, 1946, 1948, expositions au Salon d’automne.

1943, 1944, 1945, 1948, expositions au Salon des artistes décorateurs au musée des Arts décoratifs (Pavillon de Marsan).

1947, exposition de Sào Paulo et de Rio de Janeiro. Exposition du musée Galliera “Vingt-cinq ans d’art sacré français contemporain “.

1949, exposition sur l’art décoratif contemporain français à New York, et exposition internationale d’Amsterdam.

1949 : Salon d’automne, présentation d’une vitrine d’art religieux “ sa chapelle” : une vingtaine de pièces destiné à la cité ouvrière de Bagatelle, à Clamecy.

1950, (Année Sainte) : exposition d’art religieux au Petit Palais, à l’Orangerie, au Palais de Chaillot,  à Vézelay où il expose encore en 1951 et 1952 et exposition internationale d’art religieux moderne au Vatican

Publicité dans le périodique des arts et de la décoration “Art et industrie XVI”, 1949 © Collection particulière

1952, exposition d’art sacré de Vézelay.

1954, exposition à Florence et Sarrebruck.

1958, exposition internationale de Bruxelles

1960, exposition au Musée national d’art occidental de Tokyo, « École de Paris -Art décoratif».

1961, exposition au Victoria and Albert Museum de Londres, « Modern jewellery 1890-1961 ».

1962, exposition au Louvre « Dix siècles de joaillerie française ». Création de la « plume d’or », pour Jean COCTEAU.

1963, exposition itinérante en Inde, « art décoratif français contemporain ».

1970, exposition au Salon d’automne à l’âge de 81 ans.

1972, le 15 mai, ouverture de la salle Jean Després au musée de l’Avallonnais. il offre à la ville d’Avallon soixante-huit de ses œuvres.Il participe au Salon d’automne pour la dernière fois.

1975, Després présente dans sa galerie parisienne de la rue de Trémoille, une rétrospective de ses créations « Ma 90e exposition ».

Jean DESPRÉS dirige la galerie « L’Art et la Mode », au n° 39 rue du Colisée à Paris

RÉCOMPENSES
1937, médaille d’or de l’Aéroclub pour des coupes et bijoux se rapportant à l’aviation.
1937, prix des Arts décoratifs
1937, diplôme d’honneur à l’Exposition universelle
hors-concours aux expositions de l’artisanat à titre de créateur-exécutant
1938, chevalier de la Légion d’honneur
1940, prix des Arts décoratifs de la Société nationale des beaux-Arts
1956, JOUVE remet les insignes d’officier de la Légion d’honneur.
1962, Commandeur du Mérite artisanal international.
1972, Commandeur des Arts et Lettres.

En 1936, Jean DESPRÉS organise à la galerie L’Art et la Mode, l’exposition « La femme et l’Art », il fait connaissance Simone DELATTRE, artiste-peintre et décoratrice sur tissus brodés, qu’il épousera l’année suivante.

Jean DESPRÉS et Simone DELATTRE, 1937

Cette peintre née en 1900 à Amiens et décédée en 1973 à Avallon était aussi connue pour ses talents de comédienne et de décoratrice de théâtre. À Paris, dans les milieux artistiques qu’elle fréquente à l’époque, elle fait la rencontre de Jean DESPRÉS, célèbre orfèvre avallonnais avec qui elle se marie en 1937.

Simone DELATTRE, artiste très complète, a exercé ses talents dans toutes les disciplines des arts décoratifs (décors et costumes de théâtre, pastels, fusains, haute couture, « peinture à l’aiguille »…) avec des thématiques qui restent aujourd’hui très originales telles que fonds marins et poissons.
Tous ses travaux montrent un sens de l’observation aiguisé pour reproduire, le plus précisément possible poissons, fonds marins, fleurs.

Étienne COURNAULT (Malzéville 1891-1948)

Il se spécialise dans la gravure, et invente, dans les années 1920, des objets de glace qui sont remarqués par le collectionneur Jacques DOUCET.
Il collabore avec Jean DESPRÉS entre 1930 et 1933 pour des bijoux qui seront présentés à l’exposition de l’U.A.M., Union pour les Arts Modernes.

Émile DECOEUR (Paris 1876-Fontenay-aux-Roses 1953) et Jean MAYODON (1893-1967) qui a été directeur artistique de la Manufacture de Sèvres : deux céramistes qui ont renouvelé cet art dans les années 1920-1930.

Giorgio de CHIRICO De formation classique, Giorgio de CHIRICO, peintre italien né à Volos (Tessalie, Grèce) en 1888, trouve son style dès 1912 en jouant sur la perspective et les lignes, les formes, les couleurs, la lumière et les ombres. Il est l’un des initiateurs du surréalisme, principal instigateur de la peinture métaphysique née officiellement en 1915.
Guillaume APOLLINAIRE invente le terme « paysage métaphysique » dans « Soirées de Paris » à propos des peintures de CHIRICO exposées au Salon des Indépendants de 1913.
Vers 1920, il retourne à une peinture de plus en plus classique et adopte une attitude nettement polémique contre l’« esprit moderne ».

Paul JOUVE (Bourron-Marlotte (Seine et Marne), 1880 – Paris, 1973)
Peintre animalier très en vogue dans les années 1930, il est l’illustrateur, entre autre, de l’edition du « Livre de la Jungle » de KIPLING ; la revue L’Illustration présente également cinq compositions pleine page de ce livrediffusées ainsi auprès de milieux plus populaires. Paul JOUVE prend part à de très nombreuses expositions en France et à l’étranger. Ses croquis et dessins, dans l’esprit de l’Art déco, sont ceux d’un sculpteur, art qu’il pratique également.

Georges BRAQUE