L’œuvre du mois

Manuel Robbe
(Paris, 1872 – 1936)
Dans l’atelier
vers 1907
H. 49,5 cm, L. 34,5 cm
Eau forte et aquatinte
Don Léon Degoix
Élève de l’académie Julian où il côtoie de nombreuses personnalités, il entre ensuite à l’école des Beaux-arts de Paris.
Durant sa vie d’artiste, Manuel Robbe produit beaucoup d’aquatintes, de pointes sèches, d’eaux fortes et quelques affiches publicitaires ainsi que de nombreuses œuvres uniques (huiles sur toile, aquarelles ou pastels).

Focus : Léon Degoix le donateur
Né à Avallon le 1er mars 1858 au n° 37 rue de Paris, décédé célibataire le 15 mars 1931 au n°7 rue de l’Arquebuse ; enterré à Pontaubert.
Après des études au collège d’Avallon, il poursuivit ses études à l’école d’Alfort et obtint le diplôme de médecin-vétérinaire, puis revint exercer à Avallon.
Officier de l’Instruction publique, il fut 54 ans membre de la Société des Sciences de l’Yonne et 40 ans conservateur du musée municipal, dès sa fondation ; il fut 47 ans administrateur de l’hôpital, 12 ans conseiller municipal, 27 ans conseiller général et d’autre part membre de nombreuses œuvres sociales et de bienfaisance.
Savant des sciences naturelles et critique d’art, tous les sujets l’attiraient. D’abord par la géologie, il le fut ensuite par l’archéologie. Par l’intermédiaire des fouilles des grottes de la Cure, il fit connaissance de l’Abbé Parat et sympathisa avec lui, les deux personnages pouvant échanger leurs idées communes sur l’enseignement populaire à faire progresser. Mais les beaux-arts tinrent une place prépondérante dans son cœur.
Durant ses études à l’école d’Alfort, il fréquenta l’Académie Jullian, lieu de réunion des artistes. De retour à Avallon, Il fréquenta pendant 4 ans et jusqu’à sa mort le peintre Achille Schneit, qu’il admirait. « Critique d’art, il pouvait donner des conseils car il s’était exercé dans tous les genres : gravure en taille douce, aquarelle, pastel, peinture et, les derniers temps, la photographie ». Grand collectionneur, il s’était fait le client des marchands d’estampes des quais à Paris, et avait amassé livres, albums et tableaux.
Devenu conservateur du petit musée de la Société d’Études, alors dans la Tour de l’Horloge, il usa de sa condition de Conseiller Municipal pour décider la municipalité à acquérir la Maison dite de Gouvenain afin d’y transférer les collections. L’inauguration eut lieu le 22 mai 1912. Une des dernières joies de Degoix consista à établir le musée de peintures, où il put honorer la mémoire de son maître Schneit.
Le musée possède une importante série de gravures et dessins provenant de la « collection Degoix ».
Sources : Wikipedia, musée de l’Avallonnais Jean Després